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L’environnement professionnel au Japon offre des opportunités attractives pour les travailleurs, mais naviguer dans ce paysage étrangers nécessite une compréhension approfondie des exigences spécifiques. Que ce soit pour s’établir dans des entreprises japonaises renommées, rejoindre des filiales d’entreprises étrangères ou explorer des opportunités entrepreneuriales, les exigences pour travailler au Japon en tant qu’étranger peuvent varier en fonction du type de visa, du domaine professionnel et des qualifications individuelles.
Les types de permis de travail demander
En général, les permis permettant de travailler au Japon se divisent principalement en deux catégories. Le visa de travail japonais couvre une variété de professions telles que les ingénieurs, les journalistes, les enseignants, les artistes et les chercheurs, avec une validité allant de trois à soixante mois. En parallèle, le visa professionnel hautement qualifié repose sur un système de points et s’adresse aux talents mondiaux, exigeant des qualifications telles que des recherches universitaires approfondies ou des compétences avancées en gestion d’entreprise.
Cette dernière offre la possibilité de renouvellement indéfini après trois ans, et les membres de la famille du titulaire peuvent séjourner au Japon pendant cinq ans, bénéficiant également d’un visa de travail. Pour obtenir ces visas, l’employeur doit soumettre un certificat d’éligibilité au bureau régional d’immigration, soumis à approbation. Une fois le visa accordé, le titulaire dispose de trois mois pour s’installer au Japon, suivi de la demande d’une carte de séjour.
Le cas du visa-vacances-travail et du visa étudiant
Pour ceux désirant du travail au Japon, le visa vacances-travail offre une opportunité de séjour de six mois, avec la possibilité de prolonger cette deux fois. Pourvu que le demandeur ait entre 18 et 30 ans, soit en bonne santé, et ne soit pas accompagné d’enfants. La demande peut être effectuée en ligne sur le site de l’ambassade du Japon en France.
Quant au visa étudiant, il permet de travailler jusqu’à 28 heures par semaine en dehors des heures de cours. Ceci avec certaines restrictions comme l’interdiction de travailler dans les salles de jeu et les établissements vendant de l’alcool après minuit. Les formulaires nécessaires peuvent être téléchargés depuis le site de l’ambassade pour faciliter le processus de demande.
Quelles sont les spécificités du marché du travail au Japon ?
Avant d’entreprendre une recherche d’emploi au Japon, quelques aspects du marché du travail méritent d’être pris en considération. Le taux de chômage au Japon s’élève à 3% en 2020, en comparaison avec les 8% enregistrés en France la même année. En termes de rémunération, un travailleur à temps plein perçoit en moyenne 2 700 euros par mois, avec des salaires minimums les plus élevés à Tokyo (8 euros de l’heure) et les plus bas dans les régions rurales (6,3 euros de l’heure).
Bien que les salariés bénéficient en moyenne du droit à 18 jours de congés annuels, avec 15 jours fériés supplémentaires, la culture japonaise se traduit souvent par une sous-utilisation de ces jours de congé. Malgré la limite légale de 40 heures de travail par semaine et 8 heures par jour, certaines pratiques persistantes, avec des employés restant parfois jusqu’à 60 heures par semaine au bureau.
En ce qui concerne les secteurs d’activité, le marché japonais montre une demande particulière dans des domaines tels que le big data (pour les postes de data scientists, data analysts, etc.), l’ingénierie et le BTP, la finance, l’assurance et l’éducation. Ces informations essentielles offrent un aperçu du paysage du travail au Japon pour ceux qui envisagent une carrière dans ce pays.
Trouver du travail au Japon : conseils pratiques
La possibilité de décrocher un emploi au Japon sans maîtriser la langue japonaise existe, et plusieurs avenues sont à explorer. Pour ceux non initiés à la langue, postuler dans des entreprises françaises implantées au Japon peut s’avérer fructueux. De telles plateformes que Talent Explor IA répertorient des sociétés françaises recrutant des étrangers.
Gaijinpot est également une ressource précieuse, compilant de nombreuses annonces d’emploi que l’on peut filtrer selon le niveau de langue, la localisation, le salaire envisagé, et bien plus encore. Pour une recherche plus exhaustive, la version japonaise du site Indeed offre également des centaines de milliers d’offres d’emploi.
En outre, explorer des opportunités de travail moins conventionnelles peut être une stratégie intéressante. En prenant un petit boulot au Japon, vous pouvez simultanément apprendre la langue en vous inscrivant dans une école de langue tout en gagnant de l’argent pour subvenir à vos besoins.
Des options telles que donner des cours de français, travailler comme jeune fille/garçon au pair, devenir Chat Host en conversation avec des Japonais dans des « cafés de conversation » tels que Leafcup, ou encore travailler en tant que « housekeeper », offrir des voies alternatives pour s’immerger dans la vie professionnelle japonaise.
Quel est le salaire moyen au Japon ?
Selon l’OCDE, en 2018, le salaire annuel moyen au Japon s’élevait à 40 600$, soit 3 383,34$ par mois (3 098,46€). Malgré sa position en tant que troisième économie mondiale avec un PIB de 5 176 milliards de dollars en 2018, le Japon affiche un salaire moyen relativement modeste par rapport à d’autres puissances économiques.
Cependant, une étude du site doda indique qu’en 2021, le salaire moyen annuel des Japonais avoisinerait les 4,14 millions de yens, soit environ 31 900€, équivalant à un salaire mensuel moyen de 2 659€.
En parallèle, les données de Numbeo pour l’année 2023 indiquent que le salaire net moyen au Japon, après impôts, est de 335 024,30¥, soit 2 330,33€ par mois. La même source précise que le salaire moyen mensuel net à Tokyo pour la même période est de 374 928,38¥, soit 2 607,89€. Ce qui positionne la capitale japonaise parmi les villes offrant l’une des rémunérations les plus élevées.